Bjr,URGENT C´EST POUR AUJOURD'HUI!!!!!
Est ce que quelqu'un peut m'aider a répondre pour 45 points svp. Une redaction de 15 lignes la partie écriture qui se trouve en bas à gauche. Auxquels de ces personnages va votre sympathie. Voici le texte:-
éon, la regarde et murmure soudain. – Moi, je m’appelle seulement Créon, Dieu merci. J’ai mes deux pieds par terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches, et puisque je suis roi, j’ai résolu, avec moins d’ambition que ton père, de m’employer tout simplement à rendre l’ordre de ce monde un peu moins absurde, si c’est possible. Ce n’est même pas une aventure, c’est un métier pour tous les jours et pas toujours drôle, comme tous les métiers. Mais puisque je suis là pour le faire, je vais le faire… (…) (Il a été à elle, il lui prend le bras.) Alors, écoute-moi bien. Tu es Antigone, tu es la fille d’Œdipe, soit, mais tu as vingt ans et il n’y a pas longtemps encore que tout cela se serait réglé par du pain sec et une paire de gifles. (Il la regarde, souriant). Te faire mourir ! Tu ne t’es pas regardée, moineau ! Tu es trop maigre. Grossis un peu, plutôt, pour faire un gros garçon à Hémon. Thèbes en a besoin plus que de ta mort, je te l’assure. Tu vas rentrer chez toi tout de suite, faire ce que je t’ai dit et te taire. Je me charge du silence des autres. Allez, va ! Et ne me foudroie pas comme cela du regard. Tu me prends pour une brute, c’est entendu, et tu dois penser que je suis décidément bien prosaïque. Mais je t’aime bien tout de même, avec ton sale caractère. N’oublie pas que c’est moi qui t’ai fait cadeau de ta première poupée, il n’y a pas si longtemps.
Antigone ne répond pas. Elle va sortir. Il l’arrête.
Créon : - Antigone ! C’est par cette porte qu’on regagne ta chambre. Où t’en vas-tu par-là ?
Antigone, s’est arrêtée, elle lui répond doucement, sans forfanterie. – Vous le savez bien…
Un silence. Ils se regardent encore debout l’un en face de l’autre.
Créon, murmure, comme pour lui. Quel jeu joues-tu ?
Antigone. – Je ne joue pas.
Créon. – Tu ne comprends donc pas que si quelqu’un d’autre que ces trois brutes sait tout à l’heure ce que tu as tenté de faire, je serai obligé de te faire mourir ? Si tu te tais maintenant, si tu renonces à cette folie, j’ai une chance de te sauver, mais je ne l’aurai plus dans cinq minutes. Le comprends-tu ?
Antigone : - Il faut que j’aille enterrer mon frère que ces hommes ont découvert.
Créon : - Tu irais faire ce geste absurde ? Il y a une autre garde autour du corps de Polynice et, même si tu parviens à le recouvrir encore, on dégagera son cadavre, tu le sais bien. Que peux-tu donc, sinon t’ensanglanter encore les ongles et te faire prendre ?
Antigone : - Rien d’autre que cela, je le sais. Mais cela, du moins, je le peux. Et il faut faire ce que l’on peut. (…)
Créon : - Pourquoi fais-tu ce geste (…) ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi ?
Antigone : -Non.
Créon : - Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ?
Antigone : - Pour personne. Pour moi.
Créon, la regardant en silence : - Tu as donc bien envie de mourir ? Tu as l’air d’un petit gibier pris.
Antigone : - Ne vous attendrissez pas sur moi. Faites comme moi. Faites ce que vous avez à faire. Mais si vous êtes un être humain, faites-le vite. Voilà tout ce que je vous demande. Je n’aurai pas du courage éternellement, c’est vrai.
Créon, se rapproche : – Je veux te sauver, Antigone.
Antigone : – Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela, vous ne le pouvez pas.
Créon : - Tu crois ?
Antigone : - Ni me sauver, ni me contraindre.
Créon : - Orgueilleuse ! Petite Œdipe !
Antigone : - Vous pouvez seulement me faire mourir.