69.1k views
5 votes
Noir et blanc Ліонсо намови ат варотіб солов ув са в росо ваок соно , j'ai neco beus, couleur de plomb, dans le styl des beotographies en a, et blanc; c'est aussi ainsi qu'il m'en sourimbiance que aie grandi dans et blanc; curité d'une maison-musée à l'ambiance pesante, je lui dois sana semi-obse part de ma passion pour les espaces interreurs. L'extérieur, les Tues, es avenues, les quartiers éloignés mont toujours fait Vimpresion rues des lieux dangereux, comme sortis de films de gangsters en noire blette Jai toujours préféré l'hiver à l'été d'Istanbul. J'aime contempler les crépuscules précoces, les arbres denudes qui tremblent dans le poyras 10 et, au cours des jours de transition de l'automne à l'hiver, les gens qui entrent chez eux à pas empressés, par les rues à demi obscures, vêtus de leur manteau noir et de leur veste. Et les murs des anciens immeubles et des konal en bois effondrés, qui prennent une teinte propre à Istanbul, fruit de l'absence d'entretien et de peinture, éveillent en moi une agréable Is tristesse et le plaisir de la contemplation. En hiver, dans la pénombre du soir précoce, les teintes noir et blanc des gens qui rentrent chez eux à pas précipités me procurent le sentiment que j'appartiens à cette ville et que je partage quelque chose avec eux. Et j'ai l'impression que l'obscurité de la nuit va recouvrir le dénuement de la vie, des rues et des objets et que, 20 en inspirant et expirant à l'intérieur des maisons dans les chambres et sur les lits, nous allons tous nous retrouver confrontés aux rêves et aux illusions issus de l'ancienne richesse d'Istanbul désormais bien lointaine, et de ses bâtisses et légendes perdues. Et j'aime aussi les ténèbres des froides soirées d'hiver qui descendent à la façon d'un poème ; malgré4 les lampadaires saletar.sur les faubourgs déserts, parce que nous sommes loin des regards étrangers, occidentaux, et parce quieus recouvrent le denuement" de la ville dont nous avons honte et que nous voulons cacher. Cette photographie d'Ara Güler me vient parfois à l'esprit, parce s qu'elle montre bien la fusion des maisons de bois et des immeubles en béton dans les rues secondaires désertes (ensuite, petit à petit, les maisons en bois furent détruites et les immeubles, qui m'apparaissent en définitive être dans leur continuité, n'ont pas cessé de me procurer le même sentiment, dans la même rue, au même endroit), « parce que la lumière falote des lampadaires n'éclaire rien du tout et parce qu'elle reflète fort bien le sentiment « noir et blanc vespéral », pour moi constitutif d'Istanbul. Et ce qui m'attache à cette photo, tout autant que ce qui me renvoie à mon enfance - les pavés, les chemins empierrés, les garde-fous en fer des fenêtres ou les maisons en bois o désertées et toutes bancales -, c'est qu'on a l'impression qu'il est tard, alors que le soir n'est pas encore complètement là, et que ces deux personnes attachées à leur ombre, en train de rentrer chez elles, ont avec elles apporté la nuit à la ville. O. PAMUK, Istanbul. Souvenirs d'une ville [2003], traduction de S. Demirel, V. Gay-Aksoy et J.-F. Pérouse, © Éditions Gallimard, 2007.

Noir et blanc Ліонсо намови ат варотіб солов ув са в росо ваок соно , j'ai neco beus-example-1
User JoeyC
by
7.8k points

1 Answer

3 votes

Answer:

Step-by-step explanation:

User Luciano Borges
by
7.7k points