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Résumer Je sais bien que c'est ta mère, mais c'est tout de même beau, un amour comme ça. Ça finit par vous faire envie. Y aura jamais une autre femme pour t'aimer comme elle, dans la vie. Ca, cet sar. C'était sür. Mais je ne le savais pas. Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençai à comprendre. Il n'est pas bon d'être tellement aimé ,, si jeune, si tot. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. Sur compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'a la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son ceur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres trės douces vous parlent d'amour, mais vous étes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous les côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu. Je ne dis pas qu'il faille empécher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mēres ont encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants. ROMAIN GARY, La Promesse de l'aube, Première partie, chapitre 4, O Editions Gallimard, 1960

résume


2 Answers

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Answer:

A summary, a mothers love is better than any love you will ever feel. Hope this helped in some way and have a good day/night! :)))

User Yue JIN
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Answer: Summarize I know it's your mother, but it's still beautiful, a love like that. It ends up making you want it. There will never be another woman to love you like her, in life. This, this sar. It was sure. But I didn't know it. It was only in my forties that I began to understand. It is not good to be loved so much, so young, so early. It gives you bad habits. We believe it happened. We believe that it exists elsewhere, that it can be found. On account on it. We watch, we hope, we wait. With maternal love, life gives you at dawn a promise that it never keeps. We are then obliged to eat cold until the end of our days. After that, every time a woman hugs you and hugs you, it's just condolences. We always come back to yell at our mother's grave like an abandoned dog. Never more, never more, never more. Adorable arms close around your neck and very soft lips tell you about love, but you know. You went to the spring very early and drank it all. When you feel thirsty again, you may throw yourself in all directions, there are no more wells, there are only mirages. From the first light of dawn you have made a very close study of love, and you have documentation with you. Everywhere you go, you carry the poison of comparisons with you and you spend your time waiting for what you have already received. I am not saying that mothers should be prevented from loving their young. I'm just saying it's better that mothers still have someone else to love. If my mother had had a lover, I wouldn't have spent my life dying of thirst by every fountain. Unfortunately for me, I know myself in real diamonds. ROMAIN GARY, The Promise of Dawn, Part One, Chapter 4, O Editions Gallimard, 1960

Explanation: ...

User Md Tariqul Islam
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